Le professeur Garot est cardiologue et responsable de l’unité d’imagerie cardiaque de l’hôpital Jacques Cartier. Séduit par notre mission de donner à tous le pouvoir de sauver des vies en créant un défibrillateur adapté à tous les particuliers, il a décidé d'intégrer notre comité scientifique afin de nous conseiller. Découvrez ses raisons en image !
Pour ceux qui préfèreraient la lecture, voici la retranscription !
Je suis Jérôme Garot, je suis médecin cardiologue et je suis responsable, ici, à Jacques Cartier, de l’unité d’imagerie par résonance magnétique.
On a été amené à prodiguer des conseils scientifiques, des données générales épidémiologiques, des profils de patients, des choses qui étaient un peu techniques et un peu médicales pour les ingénieurs et on a participé par ce biais là, en temps que conseil scientifique cardiologique.
Il faut savoir que la mort subite représente à peu près 60 000 patients chaque année en France et c’est essentiellement des gens qui vont être âgés entre 45 et 65 ans et que la mort subite survient en grande majorité au domicile, puisque près de 80% des morts subites ont lieu à domicile. Donc, le projet d’avoir un défibrillateur connecté au domicile est un projet qui n’existait pas et qui était très innovant et que nous trouvions très utile pour la population générale française.
Quand il s’agit de mort subite, on n’a pas le droit de se tromper. On a qu’une seule chance donc je crois qu’être équipé en amont, c’est la solution la plus efficace, la seule qui fonctionne. Une fois que la mort subite a eu lieu, malheureusement les choses sont passées et c’est trop tard. Et il faut voir ce défibrillateur comme un élément préventif et protecteur au domicile. Le fait d’avoir un défibrillateur au domicile ne va pas vous augmenter le risque de mort subite, mais va, au contraire, en cas d'événement défavorable, peut-être permettre de sauver votre vie.
Il est simple d’utilisation, vraiment une formation extrêmement rapide peut permettre à l’entourage non médical d’utiliser le défibrillateur. Il est connecté, ça c’est très important. Ca veut dire que les équipes techniques de Lifeaz peuvent suivre individuellement les défibrillateurs. Et ils ont évidemment des systèmes d’alerte en cas de dysfonctionnement d’une électrode ou en cas de baisse anormale de la batterie.
Le fait que ces défibrillateurs soient entretenus à distance c’est extrêmement important, car on sait que pour les autres défibrillateurs, notamment ceux qui sont à disposition dans les lieux publics, les gares, les grands magasins… Ceux-ci sont rarement entretenus de manière efficace et il y en a beaucoup, malheureusement, qui ne sont pas en état de marche satisfaisante.
Je pense que le projet peut avoir un réel impact dans la population et réellement sauver des vies, avec actuellement, un équipement à domicile qui n’existe pas. La nécessité de recourir à des secours extérieurs qui prennent souvent du temps même si le SAMU en France est très efficace, il y a souvent quand même des longues minutes entre l’appel, si l’appel a lieu, et l'arrivée du SAMU. Là, le fait d’avoir l’équipement à son domicile avec une communauté autour de personnes qui connaissent, qui sont formées, c’est vraiment quelque chose qui pourra, je pense, amener un bénéfice en terme de survie de la population en général.
Et aujourd’hui, après des années de travail avec eux, on est vraiment extrêmement fiers et extrêmement heureux de voir ce produit abouti qui maintenant est à disposition pour le plus grand public.
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